LA DANSE DE LA VIE
Les Warli dansent hommes et femmes ensemble. Ils se tiennent enlacés par la taille, ce qui est tout à fait exceptionnel en Inde. ils vont danser du soir au petit matin, au son d'un instrument à vent, fait de deux courges et n'émettant que deux notes, appelé "tarpa".
Leurs dieux leur ont donné cette tarpa après l'avoir utilisée pour créer le monde animal et avoir donné aux hommes "le souffle de vie";
Cet instrument est donc sacré et la règle veut qu'il ne soit utilisé que pendant une période de l'année qui va du temps ou le riz est récolté (Octobre) au temps où pousse le riz (Juin).
On appelle cette danse au rythme de la tarpa "danse de la vie, car à tout moment un danseur ou une danseuse peut en sortir ou y rentrer. Comme dans la vie !
Autour des danseurs, la moisson du riz, le transport des gerbes et le battage.
En haut, la vie du village et un vol de canards
C'est dans une fourmillère, représentée en coupe ici par le peintre que les foumi vont pratiquer la " danse de la vie". Cette scène correspond à un évènement de la Genèse Warli : quand les Warli étaient encore nomades (fin du 19ème siècle) leurs dieux ont demandé aux fourmis des semences pour débuter l'agriculture. C'est ce que représente cette peinture.
Il y a au centre deux joueurs de tarpa. c'est vrai qu'ils se relaient pour jouer toute la nuit. Dans le bas de la peinture sont peintes les principales fêtes de l'année (de gauche à droite) : la fête du dieu gardien du village (Chéda), un mariage (mariés sur un cheval), la fête du printemps (Holi) et celle du dieu tigre (Vagha).
La danse est de nuit, c'est pourquoi le fond est noir. Cette couleur est obtenue par le peintre en ajoutant une fine poudre de charbon à son fond. La pleine lune éclaire les scènes d'une soirée tranquille au village. Sur la lune, il y a une plante et une petite chèvre. Les Warli ne les voient que les nuits de pleine lune, car autrement la petite chèvre mange la plante et même la lune qui ensuite repousse ainsi que la plante. Les Warli en sont sûrs !